logo-vence-tourisme

Bureau d'Information de Vence :
Villa Alexandrine
Place du Grand Jardin
06140 Vence

+ 33(0)4 93 58 06 38
info.vence@nicecotedazurtourisme.com

Ouvert du lundi au samedi
de 9h à 17h

Suivez-nous

GO UP
Image Alt

La route des chapelles

Idées de sorties et de visites

Terre d’accueil et d’échanges

Terre d’accueil et d’échanges, Vence dont le diocèse était le plus petit du royaume de France, a connu une très forte implantation chrétienne. Les évêques, les saints et même un pape marquèrent l’histoire de cette ville qui demeura catholique au cours des guerres de Religion. Soixante-dix évêques s’y succédèrent de 374 à 1801. Vence compte encore aujourd’hui de nombreuses chapelles offrant un extraordinaire parcours légué au fil des siècles par les bâtisseurs de l’Art Sacré.

Outre la Cathédrale et la remarquable Chapelle Matisse, Vence compte d’innombrables chapelles et oratoires, témoins de la forte influence de la chrétienté dans l’histoire locale.

Citons parmi les édifices construits sur la commune : la chapelle des Pénitents Blancs, aujourd’hui lieu d’expositions, la chapelle Sainte-Elisabeth, typique des chapelles rurales avec fresques, la chapelle Saint-Raphaël perchée sur son sublime promontoire, la chapelle Sainte-Anne, les chapelles du Calvaire qui font l’objet d’un ambitieux projet de réhabilitation en vue de recréer un parcours culturel, religieux et touristique, la chapelle Sainte-Colombe, la chapelle Sainte-Bernadette… et bien sûr la très célèbre chapelle du Rosaire conçue par Henri Matisse.

Lieux de culte, de mémoire et de patrimoine

Sainte-Elisabeth

De style roman, elle date du XIVe. Les fresques ornant la voûte sont du XVe, attribuées à Jacques Canavesi (peintre itinérant originaire de Turin), elles illustrent notamment l’Enfer. On peut distinguer derrière l’autel, un retable en trompe l’œil décrivant la rencontre entre sainte Elisabeth et la Vierge Marie. Le clocher en tuiles polychromes, inspiré de celui des Pénitents Blancs date du XIXe. C’est à cette époque que les paysans Vençois firent de sainte Elisabeth la protectrice de leurs campagnes. Comme dans beaucoup de chapelles rurales le porche servait d’abri aux voyageurs et aux paysans qui entreposaient le blé, les fèves ou les haricots.

Sainte-Bernadette

Autrefois chapelle Saint-Jacques, elle fait partie de l’ancien hôpital du même nom qui est aujourd’hui une maison de retraite publique datant du XVIIIe, remanié au XIXe par les sœurs de la charité de Nevers. Près de cette chapelle, se trouvait autrefois la chapelle des Pénitents Noirs construite en 1643 à la demande de Monseigneur Godeau, démolie en 1912 pour permettre le passage du tramway Vence-Cagnes, lui-même supprimé en 1932.

Saint-Lambert

La tradition rapporte que saint Lambert, évêque de Vence de 1114 à 1154, aimait venir ici se recueillir et prier, tout en se désaltérant à une source proche. Cette source eu très vite la réputation de faire des miracles. On construisit une chapelle et jusqu’au XIXe ce fut un lieu de pèlerinage très fréquenté. La chapelle d’origine n’existe plus, l’actuelle est née de la dévotion des Vençois à leur saint patron Lambert, elle fut construite en deux mois avec la participation de pratiquement toute la population et inaugurée en mai 1881 par Monseigneur Terris évêque de Fréjus, Vence n’étant plus alors un évêché.

Sainte-Colombe

Sur le tracé d’une route romaine, cette chapelle est probablement l’un des plus anciens édifices religieux de Vence. Sa construction remonterait au Haut Moyen Âge. Avec les terres attenantes, elle formait un prieuré. A noter, son clocher en tuiles polychromes du XVIIe. Une messe y est donnée en septembre. Elle a été restaurée grâce à une association de quartier.

Chapelle du Rosaire

Chapelle du Rosaire des Dominicaines de Vence, appelée également « Chapelle Matisse ».

Discrète, on ne la remarque que par son toit de tuiles blanches et bleues et par sa croix de fer forgé de 13 mètres de haut portant des croissants de lunes et des flammes dorées.

Entouré de religieux, conseillé par des architectes, recourant à l’habileté d’entrepreneurs et artisans Vençois, Henri Matisse travailla quatre années, de 1948 à 1951, pour élaborer les plans de l’édifice et tous les détails de sa décoration. Pour la première fois un peintre réalise un monument dans sa totalité, de l’architecture au mobilier et aux vitraux.

Aux jours et heures de visite*, entrons dans ce lieu d’exception. Simple, lumineux, spacieux et équilibré : ainsi peut être défini l’intérieur de la chapelle. L’autel est placé au centre de l’espace et fait face aux deux nefs. La couleur de la pierre dans laquelle il a été construit rappelle celle du Pain Eucharistique (pierre du Gard).

Les murs, le sol et le plafond blancs contrastent avec les vitraux. Trois couleurs composent ces vitraux : le jaune (la lumière du soleil et celle de Dieu), le vert (la nature) et le bleu (le ciel méditerranéen).

Trois grandes œuvres réalisées « au trait » sur des céramiques blanches décorent les murs de la chapelle. Seul le reflet des vitraux colore ces trois compositions : « saint Dominique », « La Vierge et l’enfant » et « le Chemin de Croix ».

La première pierre de la chapelle fut posée et bénie par Mgr Rémond, évêque de Nice, le 11 décembre 1949. L’inauguration et la consécration à Notre-Dame du Rosaire, eurent lieu le 25 juin 1951. Matisse, malade, n’avait pu assister à cette cérémonie, mais il avait fait lire par le Père Couturier un texte : «~Cette œuvre m’a demandé quatre ans d’un travail exclusif et assidu, et elle est le résultat de toute ma vie active. Je la considère malgré toutes ses imperfections comme mon chef-d’œuvre~».

C’est en 1720 que le chanoine Honoré Blanc, fît construire une grande chapelle et dix autres plus petites, chacune retraçant une station du Calvaire du Christ. Seules cinq d’entre elles sont encore visibles aujourd’hui.

Sur la gauche première chapelle dite la chapelle haute. Du même côté se trouve, Notre-Dame de Larrat, dédiée à la Vierge Marie dont la date de construction est incertaine. Inaugurée en 1701, elle est antérieure aux chapelles dites du Calvaire. La chapelle avait un clocher, aujourd’hui disparu. Elle est indissociable du prieuré qui lui est accolé et qui témoigne de l’importance de ce lieu de culte jusqu’au début du XXe.

Redescendant ce chemin, sur la droite quatre petites chapelles érigées à courte distance les unes des autres. Pour la plupart laissées à l’abandon, on peut tout de même y apercevoir quelques fresques. Ce Calvaire fut détérioré pendant la Révolution de 1789 et restauré en 1810. Joyau de ce calvaire : une statuaire du XVIIe siècle composée de statues polychromes en bois, exemple unique en Provence de ce type d’art populaire et sacré.

Sainte-Anne

Proche d’un imposant Christ en croix. Notre-Dame de la Pitié, plus connue sous le nom de sainte-Anne. Édifiée sur demande de l’Évêque de Vence Pierre du Vair, elle a été placée sous le vocable de Notre-Dame des Douleurs. Consacrée en 1617, elle avait pour fonction d’abriter la confrérie vençoise des mères de famille. A la salle rectangulaire d’origine ont été ajoutées deux chapelles donnant la forme d’une croix, celle de gauche est dédiée à saint Joseph, celle de droite à sainte Anne. Dans le chœur se trouve un grand retable datant de 1700. Il est formé de colonnes cannelées entre lesquelles sont disposées des scènes peintes ou sculptées. Le clocher-mur et les vitraux datent de 1871.

Saint-Raphaël

Chapelle du XIVe siècle (rénovée en 1988). Centre religieux de l’ancienne commune des Malvan rattachée à Vence en 1792. Construite sur un éperon rocheux, cette chapelle bénéficie d’un cadre et d’un point de vue remarquables sur la région.

Chaque année la Fête de la Saint-Jean y est célébrée.

Pénitents Blancs

Sur la droite la chapelle des Pénitents Blancs. Dès le XIIIe on trouve ici une chapelle routière placée sous la protection de Sainte Agathe, située sur le tracé de l’antique voie Romaine. Avant d’être agrandi, au XVIe, l’édifice primitif comprenait une abside et une petite nef rectangulaire.

Tout comme les chapelles Sainte Colombe et Sainte Elisabeth l’auvent d’entrée servait d’abri pour les voyageurs. Au XVIe la confrérie de la Miséricorde s’installe, elle prendra le nom de Pénitents Blancs en 1560. Importante en Provence, dès le XIIIe, elle avait un rôle humanitaire face à la pauvreté, la maladie et la mort.

La chapelle prend le nom de Saint Bernardin, patron de cette communauté religieuse. En 1614, l’Evêque de Vence Monseigneur Pierre du Vair accorde à cette confrérie des statuts nouveaux. Il fait agrandir le bâtiment tel qu’il nous est parvenu, ajoutant une sacristie, une coupole ajourée de quatre fenêtres et un clocheton.

L’originalité architecturale de cette chapelle réside dans son clocher : une remarquable coupole en tuiles vernissées polychromes. A noter , les stalles et le sol qui a gardé son pavage ancien en briques vernissées octogonales. Restaurée en 1994, elle est aujourd’hui un lieu d’expositions dédié aux arts plastiques. Dans le square Frédéric Mistral, beau banc de pierre adossé au bâtiment, il provient de l’ancien séminaire.